La République du Congo (RC) est exposée à une multitude de risques naturels, notamment des sécheresses cycliques, épidémies, inondations, l'érosion des sols et l'insécurité alimentaire. En plus des risques de catastrophes naturelles, la République du Congo continue de faire face à des défis pour restaurer la gouvernance démocratique après la guerre civile de 1997, qui a considérablement affecté le département du Pool de l'est de la République du Congo. Sur les pentes abruptes qui dominent une grande partie du pays, les inondations et la sécheresse nuisent déjà à l'agriculture, aux infrastructures et aux services. Les fortes pluies d'octobre 2019, par exemple, ont provoqué une crise humanitaire en raison des inondations dommageables dans les départements de la Likouala, de la Cuvette, de la Sangha et de Plateaux. Cet événement hydrométéorologique a déclenché la crue des fleuves Oubangui et Congo, affectant au moins 170 000 personnes dans ces quatre départements. Les évaluations ont permis d'identifier les dommages causés aux cultures et aux stocks alimentaires, la perte de bétail, le déplacement de populations et l'inondation de centres de santé, de résidences et d'écoles parmi les communautés connaissant déjà des besoins humanitaires importants. Dans la Likouala, 32 écoles ont été inondées. Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence dans les départements de la Likouala, la Cuvette et Plateaux et a demandé l'aide de la communauté internationale pour faire face à la crise (OCHA, 2020).  

La technologie de l'information géospatiale (TIG), désormais également appelée "technologie habilitante" en raison des avantages qu'elle offre dans différents domaines d'application, peut être un outil très utile pour soutenir l'ensemble du cycle de gestion des risques de catastrophes (prévention/atténuation, préparation, réponse et rétablissement/reconstruction) ainsi que la planification opérationnelle et la prise de décision d'activités cohérentes de réduction des risques de catastrophes (RRC) à l'échelle nationale et locale. En effet, les TIG, notamment l'analyse d'images satellitaires et la visualisation de données, jouent un rôle essentiel dans la compréhension de l'étendue géographique et de la gravité des catastrophes. Cependant, la capacité des autorités nationales et régionales ainsi que des experts en gestion des catastrophes à collecter, intégrer et analyser de manière transparente les informations géospatiales dans un format compréhensible et facile à utiliser reste un défi qui doit être relevé grâce à des programmes de formation et de développement des capacités ad hoc.